Sixième
séance
vendredi
18 mai à 20h30
Présentée par Emmanuel Carquille
« En mai, fais le super-8 qui te plait. »
Du super-8 dans tous ses états… de grâce ou de disgrâce, c’est selon chacun.
Si le labo est surtout majoritairement apprécié pour son
16 mm, sa tireuse, ses possibilités de développements et
de chimie, et sa capacité à créer des
métrages d’envergure, il est aussi en partie
né du besoin de super-8 (ou comment le développer
soi-même (composition de la chimie, les joies du bain et de la
révélation, la projection quasi immédiate…
; c’est beau un rouleau de n/b quand ça sourd à la
source lumière du projecteur… et la couleur aussi…
il s’y est fait des essais, s’y est créé des
gestes, d’abord pour voir puis pour voir ensuite, laisser
venir…et alors se découvre toute la palette du
super-8… les premiers essais, les premiers élans, du film
voyage au film journal, le super-8 ironique, le film intimiste, celui
de salle de bain ou de cuisine, le super-8 plus formel… sans
oublier que nombre de films réalisés en 16 proviennent de
sources super-8.
Souple, il se laisse décliner et modeler dans le temps et
l’espace : du simple ruban au double ou triple écran
(Contant/Ricard, Cornu) jusqu’aux multiprojections,
intégrant même l’espace des arts vivants
(Clarté), de l’installation et de la performance, en
acceptant le gonflage en16 (Cornu), aussi bien que le passage a la
vidéo et au numérique (Harran), il reste une
véritable centrifugeuse d’images en devenir.
Emmanuel Carquille
Films
Quelque chose suit son cours
de Jêrome Javelle, 2000, 16 mm, 15’
Vladimir dans sa
caravane
de Gérard Clarté, 2004,16 mm, 15’
CCCR#6 : Tikal
de CCCR (Carole Contant et Colas Ricard), double écran super
8
Entracte
CCCR#3 : Labomatic
de CCCR, 2004, double écran
vertical super 8, 4’
Ici et là
d’Anne-Marie Cornu, 2001,16mm, 6’
Objets
trouvés
d’Anne-Marie Cornu, 1998, 16mm, 6’
Photogrammes
numériques
de Nathalie Harran, 2006, vidéo
Quelque
chose suit son cours
de
Jérome Javelle, 2000, 16 mm, 15’
Comme
tous les matins depuis…, l'employé
relève l'escabeau tombé pendant la fermeture du
bureau, la secrétaire éteint le
poste de radio qui diffuse une sempiternelle mélodie, le
chef redresse le portrait du
président directeur absent en saluant
cérémonieusement. Comme tous les matins, la
journée de travail peut commencer. Et comme tous les matins,
rien ne semble pouvoir ébranler cette
mécanique si bien huilée lorsqu'un
étrange intrus fait son apparition…
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Vladimir dans sa
caravane
de Gérard
Clarté, 2004, 16 mm, 15’
Ce film ayant
été réalisé pour le
spectacle « La Caravane suspendue » de la Compagnie
des frères Kazamaroffs,
l’élément
présenté est une trace vidéo du
spectacle.
C'est
entre spectacle vivant et cinéma que le spectacle
« La Caravane suspendue » s'articule. Le public
s'installe comme pour la projection d'un
documentaire sur un petit cirque en tournée dans les pays de
l'est, mais
l'écran n'est visiblement pas assez grand et des objets
commencent à sortir de l'écran,
pour revenir illico dans la toile, des ombres apparaissent et se
mélangent aux images, du
cinéma à trois dimensions !
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CCCR#6 : Tikal
de CCCR
(Carole
Contant et Colas Ricard), 2005, double écran super 8,
3’
Film
tourné-monté réalisé pour
la séance « une bobine » du 28 avril
2005 , date à laquelle devait naître notre fils.
CCCR
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CCCR#3 :
Labomatic
de CCCR
2005, double écran vertical super-8, 4’
Le
lavoir à voiture évoque dans nos
mémoires actives, les roues des labos artisanaux ; les pellicules ont été tournées,
développées, lavés,
séchées, de manière artisanale et autonome. Ce film a suivi la contrainte de juillet / août
2004 : un road petit
film.
CCCR
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Ici et
là
d'Anne-Marie
Cornu, 2001, 16mm, 6'
Ici et là est
un double regard porté sur un espace par deux personnes au
même instant dans le même endroit. Toutes deux munies d'une
caméra, elles déclenchent au même moment leur caméra et filment sans arrêt le temps
du défilement de la pellicule.
Ce tournage a eu lieu dans le Piémont, en collaboration avec
Célia Houdart. Elle est venue me solliciter en septembre 1999 pour participer à
l’élaboration d’une forme
théâtrale autour des écrits de Pavese « Did you ever see
Piemontese hill’s ? ». Elle revenait de plusieurs séjours en Italie où elle avait
observé comment des corps et des voix pouvaient s’inscrire dans ces lieux chargés des mots de
Cesare Pavese. Une recherche sur la genèse d’un langage : comment à partir
d’un même paysage capter, provoquer des paroles différentes. Nous sommes retourné
ensemble dans le Piémont.
Anne-Marie Cornu
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Objets
trouvés
d'Anne-Marie
Cornu, 1998, 16mm, 6'
Ce
film a été réalisé
à partir des fragments d'images que l'on reçoit
en même temps que son propre film super-8 Kodachrome développé.
Anne-Marie Cornu
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Photogrammes
numériques
de
Nathalie
Harran, 2006, vidéo
Travail
numérique réalisé à partir
de photogrammes tirés des films super-8 Dyne Sthène Tonne et
Légumes (2003).
Dans
la continuité de ces films, les outils logiciels
informatiques permettent un éclairage différent sur ce travail et une autre façon
d’appréhender le mouvement et la pellicule. Les photogrammes du film sont organisés en planches contact puis
scannés. Sur cette base, quelques morceaux sont « filmés » avec
un logiciel. Une fenêtre de prise de vue est agrandie et laisse voir une multitude de photogrammes. Par
l’action manuelle du défilement de la page à
l’écran, les photogrammes tournent sur
eux-mêmes, tout en parcourant la pellicule.
Cette
relecture numérique à partir de ce travail
cinématographique, est un autre laboratoire d’expérimentation du mouvement.
Nathalie Harran
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Ciné 104
104, av. Jean Lolive
à Pantin
Métro Eglise de Pantin
Entrée 5 euros.
Venir à trois séances donne le droit à
une entrée gratuite pour une séance suivante.
Pour
être informé du détail des
séances.
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